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Pour s'opposer aux coupes massives qui pourraient être décidées par les Chambres fédérales cet automne dans la coopération au développement, les organisations suisses de développement tirent la sonnette d'alarme et envoient un signal sans équivoque à Berne: non aux coupes claires au détriment de notre tradition humanitaire et du soutien apporté aux populations les plus vulnérables d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie, conformément aux buts de la loi de 1976 sur la coopération au développement. 

Des moyens supplémentaires doivent être mis à disposition pour l’aide cruciale à l'Ukraine, sans tailler dans les programmes existants dans les pays les plus pauvres. Dans sa Stratégie de coopération internationale 2025-2028, le Conseil fédéral a en effet prévu 1,5 milliard de francs pour l'aide à l'Ukraine. C'est plus d'argent que ce qui est consacré à la coopération au développement dans toute l'Afrique subsaharienne. Et le Parlement risque même de procéder à des coupes supplémentaires en raison des mesures d’austérité et du réarmement de l'armée. 

Comme l'ont écrit les présidents et présidentes du FEDERESO dans une opinion parue dans Le Temps du 12 septembre: «Si l’ensemble des propositions [de coupes budgétaires] étaient acceptées, 45% du budget de la coopération internationale ne bénéficierait plus aux populations les plus défavorisées». Cette attaque contre la coopération au développement «mettrait à mal la confiance que les partenaires portent à la Suisse, constituerait un dégât d’image irréversible aux yeux de la communauté internationale et laisserait de côté des personnes vulnérables dans les pays partenaires», anéantissant des projets établis à long terme avec les partenaires locaux des ONG suisses. 

D'innombrables acteurs des milieux politiques et scientifiques et de la société civile partagent ce point de vue, car en ces temps de polycrise, la faim et la pauvreté augmentent à nouveau sur la planète. Ils soulignent notamment qu'une approche purement militaire de la sécurité est une réponse insuffisante à ces défis mondiaux. Notre pays doit au contraire renforcer sa coopération internationale s’il entend promouvoir efficacement la paix et la stabilité. «À long terme, la coopération internationale est un investissement rentable qui contribue à la stabilité globale», expliquent les présidents et présidentes du FEDERESO dans leur tribune, ajoutant que «l’investissement dans l'éducation, les systèmes de santé, l'emploi, la gouvernance notamment, prévient l'émergence de tensions qui risquent de dégénérer en conflits armés». 

Pour le dire haut et fort, les ONG de développement avec Alliance Sud entament une tournée nationale avec leur alarme de solidarité. Les passantes et les passants recevront sur place un complément d’information sur la coopération suisse au développement et pourront déclencher une alarme analogique en direction de Berne.

En Suisse romande, la FGC, la Fedevaco, Helvetas, SWISSAID, l'EPER, Action de Carême et d'autres ONG tiendront des stands: 

> À Genève: les 2 et 3 octobre 2024

> À Lausanne: le 25 septembre 

Sur le site Internet de la campagne www.alarme-solidarite.ch, on peut également actionner le bouton d'alarme virtuel. Nous avons besoin de votre soutien: tirez la sonnette d'alarme avec nous! Car nous ne serons entendus que si nous sommes nombreux et nombreuses. 

 

Tirer maintenant la sonnette d'alarme

Les ONG participant à la campagne

L’«Alarme solidarité» est une campagne d’Alliance Sud, Swissaid, Action de Carême, Helvetas, Caritas, EPER, Solidar Suisse, Terre des hommes Suisse, Brücke Le Pont, Biovision, Comundo, Unité et Vivamos Mejor.

Elle est soutenue par: Armée du Salut, Frieda, IAMANEH Suisse, Interaction, Vétérinaires sans frontières, Women’s Hope International, Médecins du Monde, Médecins sans Frontières, cbm mission chrétienne pour les aveugles, Solidarmed, Verein Bethlehem Mission Immensee, OEME-Kommission Bern, Fédération genevoise de coopération, Enfants du monde, Fedevaco, Fondation Village d’enfants Pestalozzi, connexio.

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