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© Alliance Sud

Malgré l'augmentation des guerres et des crises, de la faim et de la pauvreté, le Conseil fédéral et le Parlement veulent réduire l'aide aux personnes les plus démunies dans les pays du Sud. Mais des milliers de personnes - plus de 17 000 à ce jour - disent non à cette attaque contre les valeurs humanitaires et sonnent l'alarme de la solidarité dans toute la Suisse. 

Dans de nombreuses villes suisses dont Genève, où 800 alarmes ont retenti début octobre, ou en ligne sur le site de la campagne www.alarme-solidarite.ch, le bouton d'alarme est tiré pour donner un signal de solidarité en faveur de la coopération au développement et contre les coupes budgétaires dans ce domaine. Mais il reste peu de temps jusqu'à la session d'hiver du Parlement et nous avons besoin de vous. Plus nous serons nombreux et nombreuses, plus notre signal sera fort: non aux coupes au détriment de notre tradition humanitaire et du soutien apporté aux populations les plus vulnérables d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie, conformément aux buts de la loi de 1976 sur la coopération au développement. 

Les Chambres fédérales débattent cet automne des crédits-cadres pour la Stratégie de coopération internationale 2025-2028 et d'autres budgets, comme ceux de l'armée. Bien qu'en Suisse, 88% de la population se dit favorable à une augmentation ou à un maintien des montants dédiés à la coopération au développement, selon une récente étude de l'EPFZ, des coupes massives la menacent. Pour les stopper, la FGC, Helvetas, Enfants du Monde et d'autres ONG suisses réunies autour d'Alliance Sud mènent campagne pour alerter le public et le Parlement. 

Vous pouvez activer le buzzer directement sur le site de la campagne Alarme solidarité.

Pourquoi faut-il sonner l'alarme?

Dans sa Stratégie de coopération internationale 2025-2028, le Conseil fédéral a prévu 1,5 milliard de francs pour l'aide à l'Ukraine. Des moyens supplémentaires doivent certes être mis à disposition de ce pays, mais sans tailler dans les programmes existants dans les pays les plus pauvres. 1,5 milliard de francs, c'est plus d'argent que ce qui est consacré à la coopération au développement dans toute l'Afrique subsaharienne. Et le Parlement risque même de procéder à des coupes supplémentaires en raison des mesures d’austérité et du réarmement de l'armée. 

Comme l'ont écrit les présidents et présidentes du FEDERESO dans une opinion parue dans Le Temps du 12 septembre: «Si l’ensemble des propositions [de coupes budgétaires] étaient acceptées, 45% du budget de la coopération internationale ne bénéficierait plus aux populations les plus défavorisées». Cette attaque contre la coopération au développement «mettrait à mal la confiance que les partenaires portent à la Suisse, constituerait un dégât d’image irréversible aux yeux de la communauté internationale et laisserait de côté des personnes vulnérables dans les pays partenaires», anéantissant des projets établis à long terme avec les partenaires locaux des ONG suisses. 

On estime qu’environ 1,5 million de personnes bénéficient des projets des 250 organisations membres des sept fédérations cantonales de coopération internationale de Suisse latine, réunies sous la bannière du FEDERESO. Ces ONG mettent en œuvre annuellement avec leurs partenaires locaux près de 300 projets de qualité financés en partie par des fonds publics de la Confédération, de neuf cantons et de plus de 100 communes. Nous voulons continuer à mener ces projets de développement de qualité qui améliorent les conditions de vie des populations les plus vulnérables, en Afrique, en Asie et en Amérique latine, dans les domaines de l’éducation, de la santé, du travail décent, de l’agroécologie, etc. 

> Découvrir des projets sur le site de la FGC et dans le Rapport annuel 2023.

D'innombrables acteurs des milieux politiques et scientifiques et de la société civile partagent ce point de vue, car en ces temps de polycrise, la faim et la pauvreté augmentent à nouveau sur la planète. Ils soulignent notamment qu'une approche purement militaire de la sécurité est une réponse insuffisante à ces défis mondiaux. Notre pays doit au contraire renforcer sa coopération internationale s’il entend promouvoir efficacement la paix et la stabilité. «À long terme, la coopération internationale est un investissement rentable qui contribue à la stabilité globale», expliquent les présidents et présidentes du FEDERESO dans leur tribune, ajoutant que «l’investissement dans l'éducation, les systèmes de santé, l'emploi, la gouvernance notamment, prévient l'émergence de tensions qui risquent de dégénérer en conflits armés». 

 

Tirer maintenant la sonnette d'alarme

Les ONG participant à la campagne

L’«Alarme solidarité» est une campagne d’Alliance Sud, Swissaid, Action de Carême, Helvetas, Caritas, EPER, Solidar Suisse, Terre des hommes Suisse, Brücke Le Pont, Biovision, Comundo, Unité et Vivamos Mejor.

Elle est soutenue par: Armée du Salut, Frieda, IAMANEH Suisse, Interaction, Vétérinaires sans frontières, Women’s Hope International, Médecins du Monde, Médecins sans Frontières, cbm mission chrétienne pour les aveugles, Solidarmed, Verein Bethlehem Mission Immensee, OEME-Kommission Bern, Fédération genevoise de coopération, Enfants du monde, Fedevaco, Fondation Village d’enfants Pestalozzi, connexio.

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