Cependant, dès le départ, ces coups de force se caractérisent par un certain soutien populaire de la part de mouvements sociaux, de syndicats, d’organisations sociales et des groupes de jeunes militants. Contrairement à ce que prônent les principaux médias, ces coups d’États reflètent plutôt un rejet populaire envers l’emprise (néo)coloniale de leurs pays; mais aussi une opportunité de se défaire de cette emprise afin d’avancer vers de nouveaux modèles de développement, autocentrés, autodéterminés et réellement indépendants.
En juillet 2024, une nouvelle étape est franchie quand les trois pays s’unissent dans une Confédération d’États (l’AES). Les mots d’ordre sont la coopération sécuritaire ainsi que l’arrachement collectif de la souveraineté économique et monétaire comme conditions préalables pour une pleine indépendance politique et comme point de départ pour réaliser le rêve panafricain.
Qu’en est-il réellement? Serions-nous vraiment face à une résurgence anti-coloniale et à des tentatives de révolutions panafricaines faisant partie de processus de libérations nationales inachevées? Dans quelle mesure ces expériences permettront de se libérer et d'entreprendre le chemin d’un développement autodéterminé, dans un monde globalisé et aux prises avec des bouleversements géopolitiques ?
Dans le cadre de cette conférence, le CETIM invite de fins connaisseurs de la région et experts des questions panafricaines à nous apporter des clés de compréhension:
Conférence mardi 24 septembre 2024, 19h
Uni Mail – Université de Genève, salle MS150.
Intervenant: Amzat Boukari-Yabara, historien et écrivain béninois, président de la Ligue Panafricaine UMOJA
Et par messages vidéo:
> Aminata Traoré – écrivaine malienne et militante panafricaniste
> Alex Anfruns – auteur du livre «Niger: un autre coup d’État ou la révolution panafricaine ?»
> Centre Thomas Sankara – Burkina Faso
> La Via Campesina Afrique de l’Ouest