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«360° sur le monde» ©David Wagnières

Les vidéos offrent aux spectateurs et spectatrices des informations sur des projets soutenus par la FGC qui permettent de s'engager concrètement dans sa vie quotidienne ou de devenir des citoyen·es acteur·trice·s dans la société.

Elles permettent de s'immerger dans:

  • le travail des Magasins du Monde autour du commerce équitable
  • la campagne de Public Eye sur la consommation responsable, notamment dans le domaine de l’habillement
  • la Marche de l’espoir qui met à l’honneur les marcheurs genevois lors de l’événement annuel de Terre des Hommes Suisse et le travail de sensibilisation de l'association dans les écoles genevoises
  • le projet de théâtre en milieu scolaire à Kinshasa (République démocratique du Congo) mené par la Compagnie Théâtre des Intrigants et l'association Assotic
  • la ferme-école soutenue par l'association ASED qui soutient des jeunes en rupture à Madagascar.

Le vernissage de l'installation à Filmar s'est déroulé dimanche 17 novembre, en présence du réalisateur Vincent de Vevey et de Catherine Schümperli Younossian. La secrétaire générale de la FGC a rappelé que «ce projet est l’histoire d’une rencontre entre la FGC et Vincent de Vevey qui, dans le cadre de son travail de mémoire à la HEAD, s’est intéressé à présenter des projets de coopération au développement par le biais de la réalité virtuelle. La FGC a tout de suite été séduite par la côté novateur de cette technologie, par la force des images, par la possibilité à travers le thème des vidéos d’offrir des possibilités d’engagement aux jeunes».

«Il nous tenait aussi à cœur de créer une relève au niveau de la FGC autour d’un projet qui s’adresse aux jeunes et qui soit animé par des jeunes. C’est grâce à un partenariat avec l’association Unité Jamm que l’installation de réalité virtuelle peut être présenté lors d’événements publics à Genève et dans les établissements du secondaire 2, suite à un accord avec le DIP», a poursuivi la secrétaire générale. Le groupe de jeunes bénévoles est encadré par une stagiaire en animation de la HETS, Latcheen Maslamani. 

«360° sur le monde» ©David Wagnières

Le vernissage a été l'occasion pour le réalisateur Vincent de Vevey de présenter son travail. Interview:

  • Vincent, qu'est-ce qui t'a poussé à vouloir utiliser la réalité virtuelle pour montrer des projets de coopération internationale?
  • Mon intérêt pour les projets de coopération internationale date depuis plus longtemps que ce projet en particulier, même si je ne m’étais jamais engagé au sein d'une ONG. J’ai toujours trouvé bénéfique et logique de travailler en partenariat avec d'autres pays et je trouve nécessaire qu’on puisse se rendre compte de ce qu’il se passe ailleurs. Je trouve important de montrer comment les pays du Sud et du Nord sont interconnectés, comment les personnes qui travaillent pour des ONG en Afrique, en Amérique latine et à Genève le sont aussi. Il est intéressant de pouvoir utiliser des nouvelles technologies pour rendre compte de cela.
  • Qu’est-ce que la VR apporte aux spectateurs et spectatrices?
  • Lorsqu’on fait de la réalité virtuelle, on s’intéresse à la notion de point de vue personnel. La vidéo captée par la caméra 360° restitue l’endroit exact tout autour de la personne, les spectateurs et spectatrices peuvent s’y immerger totalement comme si ils ou elles étaient à la place de cette caméra. C’est une manière de pouvoir se mettre à la place de quelqu’un d’autre et de se rendre compte d’une réalité dans un autre contexte.
  • Comment le projet 360° sur le monde est-il réalisé ?
  • La VR ou réalité virtuelle est une vidéo sphérique que l’on visionne dans un casque permettant de se placer du point de vue de la caméra. Les codes changent par rapport à la vidéo traditionnelle: par exemple, on favorise les plans fixes car le mouvement en VR n’est pas idéal. Avec ce type de vidéo, les spectateurs et spectatrices ont la liberté de choisir ce qu'ils ou elles ont envie de regarder: le public peut être très curieux et regarder partout autour de lui ou choisir de se focaliser sur un endroit en particulier. Cela fait maintenant plus de cinq ans que la réalité virtuelle s’est démocratisée pour le grand public, avec des outils qui sont de plus en plus performants et évoluent très vite. On peut déjà voir une différence entre les premières vidéos filmées il y deux ans et demi et les nouvelles que je produis maintenant. Les caméras évoluent et les casques également. 

    Dans l’expérience que j’ai conçue, l’idée est de laisser le plus possible la liberté aux spectateurs et spectatrices de pouvoir choisir l’expérience qu’ils ou elles souhaitent vivre. Il y a toujours une interview placée dans un endroit de la vidéo, mais l'on peut s’en détacher pour parcourir les «hotspots» proposés. Ces différents points d’interaction s'ouvrent autour de la personne: en les fixant, celle-ci déclenche l'ouverture de galeries de photos, de vidéos, de infographies ou des explications. C’est simplement le regard qui permet d'ouvrir ces médias supplémentaires. 

360° sur le monde: Tuléar, Madagascar

  • Comment s’est passé le tournage à l’étranger ?
  • J’ai eu la chance de pouvoir partir à Madagascar au sein de deux associations membres de la Fédération genevoise de coopération, ASED et le CEAS. J’ai rencontré et interviewé les principaux responsables de ces ONG sur place et j’ai interrogé des personnes présentes à Genève afin de montrer des images du terrain et les objectifs de l'association ici, ce qui rend le travail plus concret. Ce fut mon premier tournage à l’étranger, j’ai énormément appris sur différents plans et les images des projets sur le terrain offrent une réelle plus-value: la VR permet au public de Suisse de s'immerger directement dans les associations à Madagascar. On touche ici à une utilisation de la VR qui fait sens. Mon prochain voyage sera au Pérou, où d'autres vidéos vont être tournées pour montrer des projets soutenus par l'intermédiaire de la FGC en Amérique latine.
«360° sur le monde» ©David Wagnières

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