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Les participant·e·s à la conférence de presse de présentation des résultats du 8e baromètre de la solidarité internationale. ©David Wagnières

Les statistiques Solidarité Genève Sud pour 2020 ont été présentée ce jeudi 14 octobre 2021 au Club suisse de la presse, à Genève, en présence de Nathalie Fontanet, conseillère d’Etat chargée du Département des Finances et des ressources humaines, de Gilbert Vonlanthen, président de l’Association des communes genevoises (ACG) et de Chiara Barberis, cheffe de service de l'Agenda 21-Ville durable (Ville de Genève). Pour la Fédération genevoise de coopération (FGC), Catherine Schümperli Younossian, secrétaire générale, et René Longet, président, ont pris la parole.

Huitième enquête auprès des 45 communes genevoises et du Canton

Tous les cinq ans depuis 1985, la Fédération genevoise de coopération (FGC) réalise une enquête statistique approfondie pour déterminer l’engagement des collectivités publiques genevoises dans la solidarité internationale. Mené auprès des 45 communes genevoises et du Canton de Genève, ce travail de relevé permet de suivre les contributions versées aux projets de 406 acteurs de la coopération au développement, de l’aide humanitaire, de la promotion des droits humains et de la paix, de la prévention des conflits ainsi que de la sensibilisation à ces questions.

Participer à la réalisation des ODD

Pour la première fois, l’enquête montre le lien entre les 17 Objectifs de développement durable (ODD) et les 1524 contributions allouées par les collectivités publiques genevoises en 2020: ces dernières ont indiqué quel(s) ODD chaque projet soutenu contribuait à réaliser. L’éducation et la formation (ODD 4) sont les plus cités (36%). Suit le soutien au bien-être et à la santé (ODD 3, 28%), l’amélioration des conditions de vie des populations défavorisées et la lutte contre la pauvreté (ODD 1, 25%), les projets visant à favoriser l’égalité de genre (ODD 5, 20%) et ceux qui contribuent à la sécurité alimentaire (ODD 2, 18%). Rappelons que l’Agenda 2030 de développement durable, adopté en 2015 par l’Assemblée générale des Nations Unies, forme le cadre de référence mondial dans lequel s’inscrit la solidarité internationale.

Total des contributions en légère augmentation

Globalement, ce 8e baromètre de la solidarité internationale montre des résultats contrastés et un ralentissement de la progression de l’engagement financier pour la solidarité internationale. Alors que les besoins sur le terrain restent immenses, l’année 2020, caractérisée par la crise du Covid-19, restera une période particulière, empreinte de nombreuses incertitudes, qui se sont notamment répercutées sur les comptes des pouvoirs publics.

D’un côté le montant total des contributions allouées à la solidarité internationale par l’ensemble des collectivités publiques genevoises a augmenté: il s’est élevé à 31,2 millions de francs suisses, en progression de 4,3% (+ 1,3 million) par rapport à 2015. Cette hausse est principalement due à la croissance des montants versés par le Canton et la Ville de Genève, alors que les communes ont eu tendance à s’engager légèrement moins (6,3 millions en 2020 pour 6,6 millions en 2015).

Recul du 0,7%

D’un autre côté, des collectivités publiques genevoises s’éloignent de l’objectif de 0,7% internationalement convenu. La Loi sur le financement de la solidarité internationale, dont les 20 ans ont été célébrés ce 4 octobre, prévoit que le Canton consacre à cette politique publique au moins 0,7% de son budget de fonctionnement. Cette valeur fait office de repère pour l’ensemble des collectivités publiques genevoises. En 2020, 13 communes - près d’un tiers d’entre elles - ont alloué à la solidarité internationale 0,7% ou plus de leurs charges de fonctionnement. Un peu plus du tiers des communes (35%) se situent entre 0,40% et 0,69%, et la même proportion entre 0,10% et 0,39%.

2. Le financement de la solidarité internationale en pourcentage des charges de fonctionnement varie fortement selon les communes. Treize d’entre elles allouent à cette politique publique 0,7% ou plus de leurs charges.

L’Afrique, première destinataire de l’aide

Les projets qui se déroulent en Afrique sont les premiers destinataires des fonds : en 2020, l’Afrique a bénéficié de 37% des montants. Parmi les principaux pays concernés: le Burkina Faso, le Sénégal, la RDC, la Tanzanie, le Bénin et le Soudan du Sud. Respectivement 18% et 16% des contributions sont destinées à des projets dans des pays d’Amérique latine et en l’Asie/Océanie. Quelque 1,8 million de francs sont allés à des projets en Colombie.

Sur les 406 organisations subventionnées, le CICR reçoit la part la plus importante, près de 4,7 millions de francs. Il est suivi par une autre organisation de l’aide humanitaire: Médecins sans frontière (1,17 millions). Plusieurs ONG actives dans le développement figurent parmi les 15 principaux organismes subventionnés, comme Terre des Hommes Suisse, Genève Tiers-monde (GeTM), SeCoDév et Enfants du Monde ; le financement de leurs projets de coopération se fait par l’intermédiaire de la FGC.

Selon les catégories d’action, 54% des fonds sont attribués à des projets de développement, 26% à l’aide humanitaire, 16% au secteur des droits humains, de la promotion de la paix et de la résolution des conflits. Enfin, 4% des montants dédiés à la solidarité internationale sont consacrés à la sensibilisation du public genevois.

Deux formats pour une statistique

Les statistiques Solidarité Genève Sud 2020 sont publiées sous deux formats: une brochure comprenant les principaux résultats et une publication interactive en ligne (cliquer sur la bannière ci-dessous pour entrer dans l'e-book) présentant les données dans leur intégralité ainsi que des possibilités de comparaison.

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